Les syndicalistes qui protestent pour la réintégration des soignants suspendus depuis plus d’un an, multiplient leurs actions et comptent bien profiter de la couverture médiatique de la Route du Rhum pour se faire entendre. Ils ont d’ailleurs annoncé avoir pénétré de force dans l’hémicycle du conseil départemental de Guadeloupe à Basse-Terre ce jeudi 10 novembre au matin.
Les revendications, si elles sont surtout destinées à obtenir la réintégration des soignants suspendus suite à l’obligation vaccinale Covid-19, font également état d’un système de santé mis à mal. Gaby Clavier, syndicaliste de la branche santé de l’UGTG a d’ailleurs indiqué : « Nous étions une centaine pour venir aborder la situation sociale et sanitaire du département », tout en affirmant que « l’obligation vaccinale et la suspension d’une centaine de salariés mettent à mal la continuité des soins en Guadeloupe ».
Le syndicaliste dénonce de plus un « traitement différencié réservé aux salariés suspendus du CHU » du fait que cette obligation vaccinale « ne s’applique pas à d’autres personnels liés à la crise sanitaire comme les pompiers, les ambulanciers ».
À l’issue de cette nouvelle opération coup de poing, Gaby Clavier a déclaré que le président du conseil départemental, Guy Losbar, s’était engagé à rencontrer les membres du collectif lundi prochain.
Cependant, les syndicalistes ne baissent pas les armes et prévoient de multiples actions de protestation, notamment à l’occasion de la très médiatisée course transatlantique. Celle-ci est d’ailleurs très controversée par ce même collectif qui espère interpeller les politiques sur plusieurs points : Gaby Clavier a également déclaré qu’ils « ont failli dans leur gestion de l’eau, du transport, et du chômage en Guadeloupe » et a dénoncé « leur mépris pour les intérêts du peuple guadeloupéen ». Ce samedi verra un nouveau rassemblement du collectif se former sur les villages de la Route du Rhum de Pointe-à-Pitre.
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