Un début de campagne sucrière marqué par le mécontentement des planteurs

Par Thierry le Jeudi 06 avril 2023 - 1092 vues

Des planteurs de cane à sucres, mécontents de l’accord sur les prix, prévoyaient une mobilisation devant l’usine Gardel au Moule. Celle-ci a bel et bien eu lieu hier matin, mercredi 5 avril. Si une augmentation du prix de la tonne de cannes de plus de 30 % pour les six prochaines années a bien été actée pour la Guadeloupe dite continentale, les planteurs la jugent trop faible.

Ils étaient environ une trentaine à s’être réunis devant l’entrée de l’usine Gardel au Moule. Cette mobilisation qui s’est effectuée dans le calme, avait pour but d’obtenir la renégociation du tarif de la tonne de cannes, malgré une convention portant sur la période 2023-2028 signée par les acteurs de la filière, l’État et les collectivités majeures. Après cette convention canne, signée le 1er avril, la préfecture de Guadeloupe faisait mention d’un « effort sans précédent », précisant « Les soutiens directs de l’État et de l’Europe s’élèveront annuellement dans cette nouvelle convention à 55,6 millions d’euros dont 27 millions pour les planteurs et 28,6 millions pour les industriels ».

Malgré cette revalorisation inédite depuis de nombreuses années, Willem Monrose, l’un des porte-parole des planteurs présents lors de cette mobilisation, a précisé à l’AFP « Nous souhaitons négocier à nouveau le tarif car nous ne nous y retrouvons pas ». Il a justifié cette requête en dénonçant un manque de concertation et en rappelant subir des coûts de production (machines, carburants, engrais, herbicides…) à la hausse en raison du contexte géopolitique actuel et des tarifs imposés par les opérateurs de coupe. Les petits producteurs se retrouvent à bout de souffle. Pour eux, planter moins de 6 hectares, c’est s’assurer une production à perte avec un tel tarif. Ils demandent donc une hausse de 130 euros par tonne de cannes au lieu des 109 à 113 euros établis.

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