Le ministère de l’Éducation Nationale a annoncé mardi dernier la suppression de 1 165 postes d’enseignants dans le public, pour la rentrée de septembre 2023. La Guadeloupe est fortement impactée par la suppression de 106 postes dans le second degré en raison d’une baisse démographique des élèves.
Le rapport du ministère de l’Éducation Nationale dresse le constat « d’une baisse de près de 64 000 élèves dans le premier degré public et environ 800 élèves dans le second degré public… prévue à la prochaine rentrée ». Cette diminution se répercutera, de facto, sur le nombre de postes d’enseignants. Il prévoit donc la suppression de 1 165 postes d’enseignants équivalent temps plein, dont 667 dans l’enseignement primaire et 498 dans le secondaire.
Christine Zangloff-Ziegler, Rectrice de l’Académie de Guadeloupe, vient donc d’annoncer à son tour la suppression de 106 postes d’enseignants dans le second degré, sur fond de baisse démographique. Elle précise que l’archipel a connu, dans les douze dernières années, une baisse du nombre d’écoliers de 31 % dans le premier degré, soit 16 480 élèves.
La tendance est toujours prévue à la baisse pour la rentrée de 2023 qui prévoit l’inscription de 36 023 élèves contre 36 403 en 2022, soit 380 en moins dans le premier degré. Elle ajoute que cette baisse impacte inévitablement le second degré : « à la rentrée 2022, nous avons perdu 1374 élèves avec une baisse plus marquée sur le niveau collège. Pour la rentrée 2023, nous perdrons encore 1347 élèves et la baisse portera davantage sur le niveau lycée ».
Si cette annonce se veut légitime pour la Rectrice de l’Académie qui précise que « nos taux d’encadrement sont depuis plusieurs années au-dessus des taux nationaux avec une moyenne de 21,9 élèves par structure en collège contre 23,39 au national et de 21,72 en lycée contre 24,34 au national », elle risque, en revanche, de ne pas rester sans réponse de la part des syndicats qui dénoncent déjà le manque de moyens pour une politique éducative ambitieuse.
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