Afin de lutter contre la pollution au Chlordécone dont les conséquences néfastes sur les populations antillaises ne sont plus à démontrer, l’Agence Nationale de la recherche (ANR), la Région Guadeloupe ainsi que la Collectivité territoriale de Martinique ont retenu six projets de recherche. Ces derniers seront présentés lors d’un colloque “Rencontres Chlordécone 2022” prévu du 12 au 16 décembre au Gosier sur le thème ‘connaître pour agir”.
Le constat est alarmant. D’après le dernier rapport de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES), c’est pratiquement 90 % des populations de Guadeloupe et de Martinique qui sont contaminées au Chlordécone. Si l’usage de cette molécule est interdit en France depuis une quinzaine d’années, il n’aura été proscrit que depuis peu aux Antilles, suite aux récentes alertes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Afin de venir en aide aux populations concernées, les chercheurs antillais et leurs partenaires ont constitué 14 projets de recherche. Parmi ces projets déposés et éligibles, 6 ont été validés par un comité d’évaluation scientifique pluridisciplinaire international. Ces programmes qui débuteront dès janvier 2023 feront l’objet d’une présentation complète et détaillée lors du colloque “Rencontres Chlordécone 2022”.
Si 5 de ces projets portent essentiellement sur la décontamination des sols, plus particulièrement la remédiation des sols et des eaux, tous renferment une stratégie globale de la santé humaine, animale et écologique.
En revanche, si le monde de la recherche semble faire un grand pas en avant, la justice, quant à elle, laisse un goût amer aux populations qui craignent un “déni de justice” alors que le parquet de Paris a requis un non-lieu dans le dossier des plaintes pour l’empoisonnement des Antilles au Chlordécone.
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