Macron annonce des augmentations pour les enseignants, certaines sous conditions !

Par Thierry le Vendredi 21 avril 2023 - 1536 vues

Lors de son déplacement dans l’Hérault ce jeudi 20 avril, Emmanuel Macron a annoncé une hausse de salaire pour les enseignants. Le président, qui a été accueilli par des centaines de manifestants, tenus à distance, avait déjà eu une visite mouvementée la veille en Alsace, où de nombreux opposants à la réforme des retraites l’attendaient également de pied ferme.

Accompagné du ministre de l’Éducation nationale, Emmanuel Macron s’est rendu ce jeudi dans un collège de Ganges, dans l’Hérault. L’électricité de l’établissement ayant été coupée par la CGT en guise de mécontentement, la rencontre s’est donc déroulée dans la cour du collège où des chaises ont été installées à la hâte. Après de longs échanges avec les enseignants, des parents et des élèves, il a annoncé une revalorisation des salaires en deux volets.

Il a d’abord annoncé une hausse du « socle ». Tous les enseignants seront augmentés « de 100 à 230 euros nets par mois » et ce, à « tous les niveaux de carrière ». Il a promis qu’ » il n’y aura plus d’enseignant en dessous des 2 000 euros par mois ». Il a ensuite, dans le cadre du « pacte », informé que les professeurs qui choisiront « sur une base totale volontaire » d’accepter plus de missions supplémentaires pourront toucher « jusqu’à 500 euros par mois » en plus.

Ces mesures ont été froidement accueillies par les syndicats des enseignants. Évidemment, les 100 à 230 euros, on va les prendre. Mais si l’objectif était de créer un choc d’attractivité, on en est loin », déclare Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire. Pour Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, « Les 100 euros ne suffiront pas pour combler la perte de pouvoir d’achat face à l’inflation ».

Mais c’est surtout le volet « pacte » qui est dénoncé. Celui-ci est qualifié de « marché de dupes » pour Stéphane Crochet, tandis que pour Sophie Vénétitay, « La confirmation de ce “pacte” est une provocation. Toutes les organisations syndicales avaient quitté la table des négociations à ce sujet, et pourtant, Emmanuel Macron l’applique. Ça ressemble furieusement à la méthode avec laquelle a été menée la réforme des retraites ».

En marge de cette reconquête du terrain que le président entame pour porter les chantiers des « cents jours » qu’il s’est lui-même fixé, les manifestations à l’encontre de la réforme de retraites se poursuivent un peu partout dans l’hexagone. L’intersyndicale appelle à une prochaine mobilisation générale le 1er mai prochain.

 

Photo : image d'illustration

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