Le collectif d’organisations en lutte avait averti ! Il comptait bien profiter des projecteurs tournés vers la Guadeloupe à l’occasion de la mythique Route du Rhum, pour militer, entre autres, contre l’obligation vaccinale en lien avec la Covid-19. Ce jeudi soir, le cortège, composé de 200 militants munis de flambeaux et de pancartes, a quitté le centre-ville de Pointe-à-Pitre, et s’est rendu, après avoir traversé le quartier de Carénage, sur le lieu des festivités, au rythme du « sen jan ». À 20 h, le village du Mémorial ACTe était envahi par les manifestants, désireux de se faire entendre du gouvernement.
Le conflit qui s’est instauré entre les quelque 250 personnels soignants suspendus, suite au refus du vaccin rendu obligatoire, ne faiblit pas, d’autant qu’un sentiment de rejet de l’État se fait du plus en plus ressentir. Gaby Clavier, membre de l’Union des travailleurs de la santé (UTS-UGTG), a pris possession du podium et son message s’est voulu très clair. « Jamais nous ne baisserons les bras ! ».
Si les manifestants exigent la réintégration des personnels suspendus, ils ont également voulu dénoncer les importants investissements économiques en lien avec la course alors que l’île est toujours confrontée à des problèmes essentiels comme le chômage de masse, les transports, l’école ou l’accès à l’eau potable.
« Nous sommes venus montrer que nos vies sont importantes et doivent passer avant une course de bateaux », a clamé au micro en créole Maïté Hubert M’Toumo, secrétaire générale de l’Union générale des travailleurs guadeloupéens (UGTG) membre du « Collectif des organisations en lutte contre l’obligation vaccinale ».
Après s’être exprimés, les membres du collectif ainsi que les manifestants se sont retirés. Les festivités ont pu reprendre et le 4e concurrent, Francis Joyon, a été acclamé dans la nuit lors de son arrivée.
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