L’ARS a présenté ce lundi 26 juin 2023 à Dothémare, les résultats d’une de ses dernières enquêtes portant sur « La santé des femmes et des nouveau-nés, de la grossesse au post-partum en Guadeloupe et à Saint-Martin ». Cette étude, qui a été réalisée en 2021 durant la 3ᵉ vague de Covid-19, a duré 9 semaines et concernait un peu plus de 700 femmes et 776 nouveau-nés. Il en ressort que les indicateurs de santé périnatale sont globalement moins bons en Guadeloupe et à Saint-Martin qu’en Hexagone.
Depuis près de 30 ans, l’ARS réalise ce type d’enquêtes nationales à intervalles réguliers. Elles permettent d’obtenir des indicateurs fiables concernant l’état de santé actuel des mamans et des bébés, mais également les pratiques médicales, les facteurs de risque ainsi que les caractéristiques démographiques et sociales des femmes et des familles. Toutes ces informations recueillies permettent de déterminer les politiques publiques relatives à la prévention et à la prise en charge au cours de la grossesse, de l’accouchement et de la période post-partum.
Les données, recueillies à partir du dossier médical des maternités et d’un entretien avec les femmes lors de leur séjour en maternité, ont été enrichies pour la première fois en 2021 par un questionnaire deux mois après la naissance de l’enfant. Cette enquête périnatale, qui s’est déroulée du 15 mars et s’est étendue sur 9 semaines, s’est intéressée en Guadeloupe à 672 femmes et 684 nouveau-nés et 91 femmes et 92 nouveau-nés à Saint-Martin.
Il en ressort qu’au moins 6 indicateurs sont moins favorables en Guadeloupe et à Saint-Martin que dans l’Hexagone. Notamment, les femmes sont plus souvent obèses quand elles entament leur grossesse (24,1 % contre 14,4 % dans l’Hexagone) et les grossesses survenues trop tôt ou non désirées sont plus nombreuses (28,6 % contre 16,6 % dans l’Hexagone). Par ailleurs, l’étude a démontré que davantage de femmes se sentent tristes ou déprimées durant la grossesse, qu’il existe une part plus importante d’enfants de petits poids à la naissance et de naissances prématurées. L’enquête a également révélé que des bébés dorment plus fréquemment dans le lit de leurs parents.
En revanche, deux indicateurs se sont avérés plus favorables. Notamment, les femmes allaitent en plus grand nombre leur bébé à la maternité (92,3 % contre 69,7 %), mais aussi plus longtemps après l’accouchement (71,2 % contre 54,2 % deux mois après la naissance). De plus, moins de femmes ont consommé du tabac avant et pendant leur grossesse (3,9 % contre 12,2 %).
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