Une récente étude de la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) s’appuyant sur les chiffres de 2021 confirme la tendance à la baisse des taux de recours aux interruptions volontaires de grossesse, chez les plus jeunes femmes en France. Cependant, des disparités territoriales sont de plus en plus marquées, avec notamment une augmentation des recours à l’IVG dans les DROM. Le taux de recours à l’IVG en Guadeloupe s’avère trois fois supérieur à celui de l’Hexagone.
Ce mercredi 19 octobre 2022, le Sénat examine la proposition de loi constitutionnelle relative à l’IVG. L’enjeu est de taille : s’assurer que le droit à l’IVG et à la contraception soit maintenu en étant inscrit à la Constitution et garantir son accès effectif et libre. En effet, ce droit fondamental est actuellement remis en question aux États-Unis ainsi que dans plusieurs pays européens.
Cette proposition de loi constitutionnelle doit s’intégrer dans un programme d’accompagnement des jeunes, particulièrement en Guadeloupe où les chiffres sont sans équivoque. Ce département détient le record du nombre d’IVG avec 47,2 actes réalisés pour 1000 femmes âgées entre 15 et 49 ans. Ces données font état des constatations du docteur Maurice Manouana, gynécologue-obstétricien au Pôle Parents-Enfants du CHU.
Si cette augmentation est difficile à comprendre du fait de nombreux moyens de contraception existants, pour le Docteur Manouana, il s’agit d’un problème « d’observance et de recours ». Des moyens de communication doivent être déployés afin d’informer et d’accompagner les personnes concernées.
Une contraception bien suivie, voire une pilule du lendemain (pilule d’urgence), peut éviter un recours à l’IVG. Bien que les complications immédiates suite à une IVG soient rares, cet acte chirurgical n’a rien d’anodin, surtout s’il s’agit d’un avortement tardif.
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