Les plages de l’archipel guadeloupéen sont à nouveau envahies par les sargasses. L’invasion massive du littoral par cette algue brune, en plus d’être source de nuisances, entraîne des conséquences sanitaires, environnementales et économiques désastreuses pour la Guadeloupe.
Depuis quelques jours, les côtes guadeloupéennes sont une nouvelle fois assiégées par des échouements massifs de sargasses. Cette algue, qui peut atteindre plusieurs mètres d’épaisseur, en plus de défigurer le littoral, entre en décomposition avec une odeur nauséabonde. Les gaz alors produits, qui sont reconnus toxiques et donc nocifs pour la santé, impactent directement l’économie locale, notamment les activités nautiques.
Si les Guadeloupéens sont quelque peu habitués depuis 2011 à ce que d’importants radeaux de sargasses recouvrent le littoral, les touristes, eux, voient leurs vacances en partie gâchées. Mais l’impact économique ne se borne pas à la baisse des activités touristiques. Les collectivités locales, pour ramasser, stocker et évacuer les sargasses, doivent faire face à des dépenses sans commune mesure.
Après une réunion d’urgence vendredi dernier, Xavier Lefort, préfet de région, a annoncé : « Nous allons essayer d’aller très vite sur la mise en place de barrages déviants ». L’enjeu est de taille, éviter les échouements de sargasses sur le rivage afin de limiter la diffusion du sulfure d’hydrogène, ce gaz nauséabond qui est responsable de maux de tête, voire de vomissements. Cependant, ce projet n’est pas encore abouti. Des expérimentations techniques, comme aux Saintes et à la Désirade, avec des filets déployés au large, pourraient limiter les dégâts, d’autant que selon le bulletin régional de surveillance, la quantité de sargasses visibles dans l’Atlantique est 204 % plus importante que celle constatée l’an passé.
Tags
Soyez le 1er à commenter