Suite à l’annonce du projet de loi de finances 2023 de la Sécurité Sociale, les laboratoires de biologie médicale comptent bien revendiquer leur désaccord. Les coupes budgétaires drastiques, imposées jusqu’en 2026 pour combler le déficit de la Sécurité Sociale, ont conduit 95 % d’entre eux à baisser le rideau pour trois jours de contestation. Les actes non urgents sont annulés.
250 millions d’euros d’économies ! Pour les laboratoires réunis au sein de l’Alliance de la biologie médicale, cette décision enjointe, qui n’a fait l’objet d’aucune concertation au préalable, reste incompréhensible.
La décision du gouvernement s’appuie sur les « super-profits » qu’auraient réalisés les laboratoires d’analyses de biologie médicale durant la crise de la Covid-19. Le Dr Guy Joseph-Théodore, PDG des laboratoires Inovie Biopôle Antilles, s’indigne et déclare « qu’il ne faut pas confondre chiffre d’affaires et rentabilité. Il y a une totale incompréhension sur le sujet de la biologie médicale avec le gouvernement. Avec des investissements lourds réalisés sur 7 ans pour répondre aux sollicitations que nous recevrions, nous sommes loin de la rentabilité. »
Si les biologistes restent ouverts à la discussion qui s’avère de plus en plus tendue, ils souhaitent en revanche que l’état n’oublie pas les efforts qu’ils ont dû réaliser face aux urgences de la crise sanitaire. Afin de répondre aux besoins liés à la pandémie de Covid-19, de lourds investissements matériels et humains se sont imposés.
Par ailleurs, les professionnels alertent des conséquences d’une telle mesure qui impacterait les plus petits laboratoires. Environ 10 % des établissements pourraient ne pas y survivre, créant de nouveaux déserts médicaux.
Durant cette grève, un service minimum est maintenu afin de réaliser les actes d’urgence. Les patients sont invités à se rapprocher de l’établissement de santé le plus proche ou à composer le 15.
Tags
Soyez le 1er à commenter