La grande parade du dimanche gras de Pointe-à-Pitre ne s’est pas déroulée comme prévu. Malgré un dispositif de sécurité renforcé pour éviter tout débordement, les festivités carnavalesques ont tourné court dimanche soir, et le drame a été évité de peu.
La parade, débutée en début d’après-midi, menait bon train et la fête tant attendue battait son plein. Les spectateurs n’ont malheureusement pas pu profiter de la fin de spectacle. Les carnavaliers, qui avaient pourtant tout donné pour offrir une magnifique prestation, ont dû stopper leur défilé vers 21 h 45.
Tout a commencé aux alentours de 21 h 30, après qu’un homme, armé d’un glock, ait été signalé dans la foule. Repéré par les forces de l’ordre aux abords de la rue Frébault et des tribunes VIP accueillant également le jury, il a alors été encerclé par les fonctionnaires de police. Malheureusement, l’interpellation ne s’est pas déroulée comme prévu, l’individu en question refusant d’obtempérer. En plus de se débattre, d’autres personnes sont venues en renfort à ses côtés. Les policiers qui ont alors été pris à partie, ont dû faire usage de grenades lacrymogènes. Neuf agents de la brigade anticriminalité (BAC) ont été blessés. Deux d’entre eux ont été conduits au CHU par les pompiers.
Cette interpellation musclée a tout de même abouti, mais elle a provoqué un mouvement de foule. Plusieurs personnes ont été victimes de malaise avec détresse respiratoire du fait de l’usage des gaz lacrymogènes. Treize personnes au total ont été prises en charge par l’équipe du poste de commandement du carnaval, dont une femme de 74 ans dans un état grave. Souffrant d’un traumatisme crânien, cette dernière a été transportée au CHU.
Il s’avère que l’individu en question, un homme d’une trentaine d’années, était déjà connu des services de police pour avoir, samedi dernier, fauché un spectateur alors qu’il roulait à grande vitesse sur un T-Max dans le défilé du Mas Maten.
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