Le juge d’instruction en charge de l’affaire Claude Jean-Pierre a annoncé hier dans un communiqué son « intention de procéder à de nouveaux actes d’instruction ». Ce sexagénaire est décédé en décembre 2020 après des violences policières présumées lors d’un contrôle routier en Guadeloupe.
Dans un communiqué du 18 avril, le procureur de Basse-Terre a annoncé que le juge d’instruction chargé de l’affaire Claude Jean-Pierre avait l’ « intention de procéder à de nouveaux actes d’instruction ». L’annonce intervient alors que le parquet avait demandé un non-lieu dans cette affaire début février, suscitant des remous dans l’archipel.
Fin 2020, Claude Jean-Pierre, un automobiliste de 67 ans, avait fait l’objet d’un contrôle routier par deux gendarmes pour, selon le parquet quelques semaines plus tard, « une conduite hésitante ». Selon la même source, l’homme « alcoolisé », était sorti du véhicule « en résistant » pour finir « au sol, inerte ». Il est décédé au CHU de Guadeloupe quelques jours après. Le 10 décembre 2020, une information judiciaire avait été ouverte contre X pour homicide involontaire. Cependant, le 5 février dernier, le procureur de Basse-Terre avait requis un non-lieu dans cette affaire.
Ces réquisitions ont suscité une vive émotion en Guadeloupe, alors que des images filmées par une caméra de la ville de Deshaies ont été exposées par des médias. On y voit les gendarmes extraire brutalement Claude Jean-Pierre de son véhicule et sa tête heurter l’habitacle. « L’information judiciaire va donc se poursuivre sous l’autorité » du juge d’instruction, a déclaré le procureur Xavier Sicot. Pour la famille de Claude Jean-Pierre, il s’agit « d’une première victoire ». Christophe Sinnan, beau-fils de Claude Jean-Pierre, qui milite pour « la tenue d’un procès et d’une condamnation des deux gendarmes mis en cause » a déclaré auprès de l’AFP « Cela montre qu’on avait raison depuis le début ».
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